La carte de presse est, en France, une carte d'identité professionnelle qui permet au journaliste professionnel de prouver son activité. Être détenteur de la carte, c'est forcément bénéficier d'un atout supplémentaire dans votre jeu pour vous vendre sur le marché du travail, très concurrentiel, avec une demande très forte et une offre limitée. La carte de presse, c'est un état d'esprit, un gage de qualité et de compétences acquises qui fera la différence au moment du choix de l'employeur.
Les 7 chiffres clés concernant la carte de presse…
Si au siècle dernier, les journalistes étaient formés sur le tas, les années 2000 ont vu les écoles pulluler, en même temps que le métier s’est « professionnalisé » et a nécessité plus de rigueur et d’études poussées. Depuis une dizaine d’années, les écoles privées, très hétérogènes en la matière, ont inondé le marché, les écoles reconnues par la profession réclamant un niveau d’excellence. En 2019, 80,4% des journalistes qui ont la carte de presse ont suivi un cursus non reconnu par la profession, contre 19,6% qui ont été diplômés des Grandes Ecoles. 14.000 candidats pour seulement 533 admis par an au total ! Dans le cadre de la Conférence Nationale des Métiers du Journalisme, en janvier 2020, il a été stipulé que les 14 écoles reconnues par la profession admettent en moyenne 38 étudiants par Grande Ecole. 14.000 candidats ont passé les différents concours (réservés aux Bac+2 a minima), en 2018, pour seulement 533 places à pourvoir sur toute la France, soit 3,8% de réussite…
D’après la CCIJP, en 2018, le salaire mensuel brut médian des journalistes en CDI est de 3.600 euros. Les pigistes perçoivent en moyenne 2.019 euros brut par mois, et les CDD 1.955 euros. A noter que tous les détenteurs de la carte de presse bénéficient en plus d’un treizième mois, comme le stipule la Convention Collective des Journalistes.
Si le métier est en perpétuelle mutation, les journalistes détenteurs de la carte de presse ont une relative sécurité de l’emploi. 73,5% des cartés sont ainsi en CDI. Les études de la CCIJP (Commission de la Carte d’Identité des Journalistes Professionnels) indiquent que seulement 2,5% des journalistes sont en CDD, et que 19,9% exercent leur métier avec un statut de pigiste.
1757 premières cartes de presse ont été attribuées à des nouveaux journalistes en France en 2019, un rythme soutenu et régulier depuis quelques années. Cette entrée dans la profession se fait de plus en plus en CDD ou en piges, d’après « le club de la presse de Bordeaux 2019 ».
En 2019, en France, les hommes représentent 52,8% des journalistes possédant la carte de presse (contre 47,2% pour les femmes, donc). Dix ans plus tôt, les hommes concentraient 55,6% (contre 44,4% pour les femmes).
Parmi les journalistes titulaires de la carte de presse, plus d’un sur deux exerce en presse écrite (57,3%). La télévision (17,3%), la radio (9,5%) et les Agences de presse (9,2%) concentrent un journaliste professionnel sur trois. Le numérique, en plein boom, ne regroupe pour l’instant que 6,7% des cartés.
934 journalistes sont répertoriés en Pays de la Loire en 2020. La France comptait 34.571 journalistes en 2019. Les Pays de la Loire sont la 5e région en nombre de cartes de presse au 20 janvier 2020, avec 934 journalistes encartés (2,7% du territoire). Derrière l’Ile-de-France (20.262, soit 58,6%), suivent la Bretagne (1236), le Rhône (1036), et l’Aquitaine (988).
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